Henri
Cartier-Bresson
Cartier-Bresson
« Je suis visuel […] J’observe, j’observe, j’observe. C’est par les yeux que je comprends », confiait Henri Cartier-Bresson. D’abord passé par la peinture et le cinéma, comme assistant de Jean Renoir, c’est finalement muni de son fameux Leica qu’il appréhende au mieux le monde. Au gré des époques et des bouleversements il construit un parcours photographique inédit, du surréalisme à la guerre froide en passant par la guerre civile espagnole, la Seconde Guerre mondiale ou la décolonisation.
La richesse de l’œuvre photographique légué par Cartier-Bresson est le reflet de ses nombreuses vies et voyages, réalisés en grande partie dans le cadre de ses missions pour l’agence Magnum qu’il a cofondée en 1948, comme partisan d’un « photojournalisme d’auteur ». Guidé tôt par l’ambition de transcrire la condition humaine à travers le médium photographique, « HCB » est autant capable de capturer en une seule image la grande Histoire que l’intimité de modèles parmi les plus célèbres de son temps. Qu’ils soient ainsi des portraits ou de l’ordre du photoreportage, ses clichés en noir et blanc résultent toujours d’un savant mélange d’intuition et de sens de l’observation. Une faculté que le photographe français nomme « l’instant décisif », selon une expression empruntée au Cardinal de Retz.
Les photographies de Henri Cartier-Bresson conservées au sein de la Collection Pinault sont présentées pour la première fois dans le cadre de l’exposition « Henri Cartier-Bresson. Le Grand Jeu » à Palazzo Grassi à Venise en 2020.