Accrochage
Sous le commissariat de
Caroline Bourgeois
Toutes ces œuvres, conçues par différentes générations d’artistes, des années 1960 à nos jours, ont été sélectionnées davantage pour leur processus de création que pour leur réalité esthétique ou leur thématique, voire leur appartenance à une époque ou à un mouvement artistique. Avec pour dénominateur commun la « conséquence d’un geste ou d’une pensée minimale », ces œuvres relevaient à la fois d’une forme de disparition, de quête du vide, et d’une mise en abyme de l’histoire de l’art. Une simplicité voire un effacement que traduisait la sobriété du titre de l’exposition, « Accrochage », générique et neutre, appelant avant tout à regarder et à questionner ce que l’on regarde. En l’absence de point de vue ni de discours imposé, le visiteur était ainsi invité à interpréter chaque œuvre à travers sa sensibilité personnelle et tisser au fil de l’exposition des liens entre les œuvres, réels ou non.
Vingt-et-un des trente artistes présentés au sein de l’exposition « Accrochage », parmi lesquels On Kawara, Philippe Parreno, Thomas Schütte, Nina Canell, Louise Lawler, Tino Sehgal, Niele Toroni, Pierre Huyghe entre autres, étaient présentés pour la première fois dans le cadre d’une exposition de la Collection Pinault.