Absalon


Absalon

Les sculptures d’Absalon sont souvent considérées comme une version réduite des aspirations utopiques de l’architecture moderne. Ses « Cellules », logements destinés à abriter l’artiste au cours de ses déplacements, peuvent évoquer des cellules monastiques réalisées en fonction de la dimension de son corps et de son espace mental. Elles révèlent une obsession pour l'ordre et la rigueur, et rappellent à certains égards l'univers de De Stijl et du Bauhaus.

Absalon, de son vrai nom Meir Eshel, arrive à Paris en 1987, date à laquelle il décide de prendre cette nouvelle identité. Il y meurt à l’âge de 29 ans seulement après une carrière aussi courte que fulgurante. Dès 1990, il explique que son travail « consiste à ranger des objets et à leur donner les formes idéales pour que ceci soit possible ». Il intitule ces assemblages Propositions d'habitation, Propositions d'objets quotidiens, Disposition, Prototypes, Cellules, objets usuels et mobiliers qu’il dispose sur des plateaux, des étagères ou des boîtes et qu’il recouvre d’une même couleur afin de les homogénéiser.

Au cours de son bref itinéraire artistique, Absalon a exposé dans des institutions importantes comme le Centre Georges Pompidou de Paris (1991) et a participé à DOCUMENTA IX (1992). Le Musée d’art moderne de la Ville de Paris (1993) et le Kunst-Werke de Berlin (2010) lui ont consacré de grandes expositions personnelles. Une de ses œuvres a figuré à Punta della Dogana, au sein de l’exposition « Accrochage » (2016).

Les œuvres de Absalon