Einder (Horizon)

2007-2008

Huile sur toile

138 x 300 x 2,5 cm

De son vivant, je n’ai jamais peint de fleurs pour ma mère.
Après sa mort, en 2007, j’ai tenté de peindre les fleurs sur sa tombe.
Je voulais faire son portrait sans la peindre.
Je tentais de peindre quelque chose sans fin. 
(MD 2021) 

Le titre provient d’un poème Afrikaans par Elizabeth Eybers, dans lequel le mot « einder » suggère à la fois « la fin » et un horizon inatteignable.

Le tableau Einder (Horizon) nous plonge dans une vision nocturne aux reflets bleutés d’où émerge, comme lévitant, un long bouquet floral qui détone par la richesse de sa palette chamarrée.

À rebours de l’humanité nue, en proie à ses désirs et ses peurs, que Marlene Dumas dépeint dans la majeure partie de ses toiles, le sujet de ce tableau tranche par sa modestie et son rejet de l’affect humain. Faut-il y voir une forme de vanitas aux fleurs, telle qu’elle fut pratiquée par l’école flamande, plongée dans la solitude d’un paysage nocturne ? Au-delà d’une dimension réflexive sous-jacente à déchiffrer, la toile se déroule comme un morceau de peinture pure, remarquable à la fois par ses jeux de matières que ses subtilités chromatiques.

Le tableau Einder (Horizon) de Marlene Dumas a été montré pour la première fois par la Collection Pinault lors de l'exposition « Mapping the Studio » (2009-2011) à Punta della Dogana et à Palazzo Grassi à Venise.

Expositions