The Language of Flowers
Sous le commissariat de
Martin Béthenod
Confiée à Martin Bethenod, directeur de Palazzo Grassi – Punta della Dogana, l’exposition mettait en lumière les œuvres de quatre artistes, réalisées entre 1967 et 2012, inspirées par une iconographie florale. À travers leurs contributions, le musée florentin déclinait la fleur comme un motif non seulement décoratif mais également réflexif, à la fois délicat et doté d’une profonde ambiguïté symbolique. Les photographies de Valérie Belin, aux portraits hybrides mi-femme mi-fleur répondaient au bouquet de funérailles de la mère de Marlene Dumas, interrogeant les notions de mémoire et de deuil liées à cet objet intime ; tandis que la sculpture de fleurs de jasmins de Latifa Echakhch évoquait à la fois les colliers de fleurs vendus dans les rues du Moyen-Orient et l’élan révolutionnaire des Printemps arabes, la fleur devenant ainsi ici une métaphore politique. Aux côtés de ces œuvres contemporaines, réalisées entre 2007 et 2012, les diptyques photographiques plus anciens d’Irving Penn, dédoublant en noir et blanc et en couleur une même nature morte de fleur, évoquaient finalement une forme de classicisme et de perfection esthétique dans l’appréhension du motif.
En plus de célébrer une fois de plus les liens unissant l’institution florentine à la Collection Pinault, l’exposition « The Language of Flowers » a réuni ensemble les œuvres de trois artistes femmes rarement si ce n’est jamais présentées auparavant en Italie.