The Last Dance #IV, Denver 2012

2012

Encre pigmentée d'archive sur papier chiffon d'archive, 12 éléments

50 x 74,6 cm (chaque)

Les étonnantes formes abstraites que décline la série photographique The Last Dance #IV, Denver 2012 constituent autant d’instantanés d’une chorégraphie virevoltante, saisie dans le temps et l’espace. La figure de la danseuse du ventre qui l’interprète se dérobe sous les tournoiements de tissus dorés, reproduisant selon une association singulière les mouvements circulaires de la « danse serpentine » de Loïe Fuller, pionnière de la danse moderne.

À travers l’image de cette danseuse qui s’efface sous le tourbillonnement des étoffes, le photographe égyptien Youssef Nabil élève une déploration métaphorique : celle de la danse du ventre arabe dont il dénonce la disparition progressive en Égypte. Pourtant respectée et valorisée à une certaine époque, cette longue tradition artistique est depuis les événements révolutionnaires de 2011 considérée comme immorale et s’est vue progressivement interdite dans les clubs et théâtres égyptiens.

Acquise par la Collection Pinault, l’œuvre The Last Dance #IV, Denver 2012 est présentée pour la première fois en 2020 à l’occasion de l’exposition monographique de Youssef Nabil intitulée « Once Upon a Dream » à Palazzo Grassi à Venise.

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