The Last Dance #III, Denver 2012

Douze panneaux saisissent dans le temps et l’espace la chorégraphie d’une danse tournoyante. La danseuse qui l’interprète reste dissimulée sous les immenses voiles de tissu doré qu’elle fait virevolter dans d’amples gestes circulaires, laissant seulement apparaître au hasard d’un mouvement ses jambes dénudées. Malgré sa beauté hypnotique, cette série photographique intitulée The Last Dance #III, Denver 2012 se teinte d’une dimension plus sombre : elle évoque, selon son auteur, dans une lutte vitale les derniers battements d’ailes d’un papillon.

L’œuvre photographique de Youssef Nabil est hanté par la mort et son corollaire, le besoin d’immortaliser l’objet de la perte. Ce dernier qui est ici mis en scène se veut une allégorie de la danse du ventre, qui, sous la contrainte, malgré une tradition séculaire disparaît progressivement des mœurs en Égypte, pays d’origine de l’artiste.

Acquise par la Collection Pinault, l’œuvre The Last Dance #III, Denver 2012 est présentée pour la première fois en 2020 à l’occasion de l’exposition monographique de Youssef Nabil intitulée « Once Upon a Dream » à Palazzo Grassi à Venise.