Untitled (Self-Portrait) Supermodel

1994

Crayon Conté, fusain et acrylique sur papier

50,2 × 49,3 cm

Qu'évoque le mot « supermodel » ? Dans le monde d'aujourd'hui, il nous renvoie à l'image des beautés formatées par la mondialisation, des mannequins, souvent grands, minces, blancs. En choisissant d'intituler ce portrait Supermodel, Kerry James Marshall défie ce stéréotype. Sa série Supermodel fait référence à la culture pop, notamment à l'album, paru en 1992, de RuPaul – icône de la culture gay afro-américaine.

Comme l'artiste le déclare: « Toute ma vie, on s'attendait à ce que je reconnaisse le pouvoir et la beauté de peintures faites par des artistes blancs et qui ne représentent que des blancs. Je pense qu'il est raisonnable d'attendre la même chose d'autres personnes en ce qui concerne des tableaux qui ne contiennent que des personnages noirs. » La question de la couleur, en particulier le noir, est au cœur de la recherche de l'artiste qui l'utilise dans toutes ses variations, en mixant aux pigments carbones des oxydes de fer (dit « noir de mars ») et du noir d'ivoire (noir d'os) pour en restituer toute l'intensité, la séduction et le pouvoir d'absorption de la lumière. Il ajoute également d'autres teintes pour étendre cette palette (telles que le bleu de cobalt, le vert de chrome, le violet de dioxine de carbazole, l'ocre jaune et la terre de Sienne brute, mais pas une seule goutte de pigment blanc.

Untitled (Self-Portrait) Supermodel, 1994 est montré pour la première pour l'exposition inaugurale « Ouverture » de la Bourse de Commerce en 2021.

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