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À une époque marquée par des phénomènes majeurs comme la conquête spatiale, l’évolution des technologies et l’essor de la consommation de masse, l’artiste autrichienne Kiki Kogelnik (1935-1997), installée aux États-Unis, n’hésite pas à s’imprégner des cultures populaires et des contre-cultures pour forger sa propre esthétique s’interrogeant sur la représentation des corps. 

En 1974, Kiki Kogelnik réalise ses premières céramiques, à l’instigation de son amie potière Renate Fuhry, qu’elle a rencontrée à Vienne et qu’elle représente en motarde punk futuriste. Ce portrait s’inscrit dans une série de têtes féminines que l’artiste modèle tels des avatars robotiques, transformés et parfois rejoints par des créatures hybrides non genrées. Kiki Kogelnik manie avec virtuosité les possibilités qu’offrent la terre, les émaux colorés et les vernis.