Tête-à-Cul (Paris, spring 2014)

2014

Os (sanglier-biche), ballon, époxy

42 x 30 x 20 cm

Une mâchoire de sanglier et un bassin de chevreuil sont entremêlés. Un ballon gonflé remplit le creux laissé par cet agencement. Il apparaît comme une excroissance, une panse gonflée, fixée au reste par de l’époxy. Une fine couche de peinture jaunâtre unit l’ensemble suspendu au plafond par un cintre plié. Chimère, organe maladif ou corps condensé, Tête-à-cul (Paris, Spring 2014) de Jean-Luc Moulène se distingue radicalement des œuvres séduisantes et esthétisantes.

Le parcours singulier de Jean-Luc Moulène déjoue les codes artistiques traditionnels. Il invente un langage stylistique où les ruptures et les disjonctions offrent un regard critique sur le statut social de l’artiste et le monde de l'art. Loin du corps parfait des sculptures antiques, Tête-à-cul est un assemblage organique absurde et déroutant, un corps post-humaniste.

Le montage Tête-à-cul (Paris, Spring 2014) a été exposé pour la première fois par la Collection Pinault en 2015-2016 lors de l’exposition « Slip of the Tongue » à Punta della Dogana.

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