A chaque stencil une révolution, 4 (For each stencil a revolution)
Papier carbone A4, colle, alcool de méthylène (installation pour 4 murs)
Dimensions variables
L’installation de papiers encrés À chaque stencil une révolution recouvre les murs et déborde sur le sol, sur lequel l’encre a coulé. Elle est issue d’un acte de collection : à chaque voyage, Latifa Echackhch a amassé des feuillets de papier carbone – ici, il s’agit de papier Pelikan 200H. En fonction de la découpe et de sa trame, le papier se teinte différemment. Comme Fantôme (Jasmin), l’œuvre dégage une odeur qui interroge le spectateur avant qu’il pose son regard.
Latifa Echakhch a documenté le conflit entre Israël et la Palestine pendant un an. À cette occasion, elle s’intéresse aux tracts des années 1960 et s’imprègne de leur graphisme, des slogans et du médium en lui-même, voué à une diffusion rapide et efficace. Le titre fait référence à Yasser Arafat, « For each stencil a Revolution ». Au regard de l’ensemble, son travail prend source dans les formes de contestation. Elle restitue les moments suspendus cohabitant avec les moments de chaos.
L’œuvre À chaque stencil une révolution de Latifa Echakhch a été montrée pour la première fois par la Collection Pinault en 2014 lors de l’exposition « L’Illusion des Lumières » à Palazzo Grassi.