Kendell
Geers
Geers
Dans le manifeste qu’il rédige en 1995, Kendell Geers déclare que « l’art doit représenter une époque violente, amorale et nihiliste ». Barbelés, voitures incendiées, tessons de bouteilles, faits divers sordides, sang humain comptent parmi les matériaux que l’artiste sud-africain mobilise dans ses installations et performances.
Fils d’Afrikaners, engagé contre l’apartheid, exilé aux États-Unis puis s’établissant à Bruxelles, le parcours mouvementé et engagé de l’artiste originaire de Johannesburg reflète la radicalité de son œuvre. Puisant dans le vocabulaire de l’art conceptuel, du ready-made et de l’activisme, Kendell Geers traite frontalement les thèmes de la violence, du sexe ou de la religion. « En tant qu’artiste, j’essaye d’engager avec la vie un combat dans lequel les expériences vitales sont conduites à l’extrême », affirme-t-il.
Le travail de Kendell Geers a été présenté pour la première fois par la Collection Pinault en 2007-2008 lors de l’exposition « Passage du Temps » au Tri Postal de Lille.