Notes pour une construction

En 2011, à l’occasion de l’exposition « Éloge du Doute », la Pointe de la Douane se parait d’étranges objets, tantôt suspendus, tantôt au sol. Sur les murs, on pouvait apercevoir les traces (marques de hauteur, d’accrochage) signalant le passage d’œuvres, absentes. À travers ces Notes pour une construction, l’artiste franco-italienne Tatiana Trouvé s’inspirait de la fonction originelle du lieu (la douane comme lieu de traversée, « où se définit et se transforme la valeur des choses ») car, dit-elle, « c’est l’espace qui donne une définition à tout ce qu’il contient. »

Cette installation audacieuse et poétique s’inscrit dans les recherches menées par Tatiana Trouvé depuis les années 1990 autour de la mémoire et des transformations qu’elle implique. Véritables constructions mentales, à mi-chemin entre sculpture et architecture, ces « notes » font dialoguer visible et invisible, et mettent en scène l’impalpabilité du souvenir dans un espace bien réel.