Axial Age

2005-2007

9 panneaux Résine artificielle, pigment sec sur tissu (et sur quelques panneaux: peinture en spray et acrylique)

Dimensions variables

Le cycle monumental Axial Age fait référence au concept éponyme théorisé par le philosophe Karl Jaspers dans L’Origine et le sens de l’histoire (1949). L’auteur y discerne une période de l’Antiquité courant entre 800 et 200 avant notre ère, comme phase d’une extraordinaire vitalité intellectuelle parmi les grandes civilisations qu’étaient alors la Grèce, le Proche-Orient, l’Inde et la Chine. Les différentes figures et motifs qui scandent sur le fond violet, cosmique, de cette série suggèrent ainsi un âge d’or perdu de l’humanité.

Les leitmotivs propres au travail de Sigmar Polke transparaissent à travers les sept tableaux qui composent Axial Age. Il y a d’une part sur le plan formel la volonté de faire de la toile picturale un écran translucide, battant en brèche les règles de la frontalité en peinture ; le recours aux techniques de la peinture anciennes, associées à d’autres composites. Et, sur le plan signifiant d’autre part, le refus d’adhérer à un langage visuel unique ; l’intérêt pour les symboles alchimiques et l’appropriation dans un grand syncrétisme de fragments iconographiques provenant des horizons les plus divers.

Réalisé à l’occasion de la 52e Biennale de Venise en 2007, le cycle Axial Age a depuis intégré la Collection Pinault, faisant l’objet de plusieurs expositions collectives, à commencer par « Mapping the Studio » en 2009-2011 à Palazzo Grassi et Punta della Dogana.

Expositions