Paradise
Métal et bois peint, fibres végétales et résine peinte, plastique et médicaments
38 x 31 x 21 cm
Plus grotesque que macabre, un visage dont il ne reste plus que les yeux, rongé par l’acide, tout comme la paire de mains qui l’accompagne, gît sur le toit d’une cage à oiseau. À l’intérieur, en guise d’oiseaux captifs, cohabitent une verge et un sein. Cette installation intitulée Paradise, fidèle à la critique cinglante et loufoque de l’artiste japonais Tetsumi Kudo, place sur le même plan le sinistre et le poétique, l’obscène et le rire.
L’œuvre s’inscrit directement dans la lignée d’œuvres élaborées entre les années 1960 et 1980, telles Votre Portrait ou la série Portrait of Artist in Crisis, également représentées au sein de la Collection Pinault. S'y répète l’esthétique d’un corps fragmentaire, porteuse d’ironie selon l’artiste, dans un esprit néo-dada. Autre leitmotiv, la cage à oiseau y apparaît métaphore de la responsabilité ou désarroi d’un homme en piètre état face aux dérives d’une société individualiste et consumériste.
Acquise par la Collection Pinault, l’œuvre Paradise a été présentée au public dans le cadre de l’exposition « À Triple Tour » à la Conciergerie à Paris en 2013-2014.