Peinture aux formes variables

(juillet-août) 1966

Peinture sur toile, tissu rayé de bandes blanches et oranges alternées et verticales, de 8,7 cm chacune ; peinture acrylique blanche dessinant une réserve au contour ondulé sur trois côtés, en haut, en bas, à gauche

223 x 198,3 cm

La trame parfaitement rectiligne d’un vaste réseau de verticales blanches et oranges se voit seulement altérée sur trois de ses côtés par une réserve blanche aux contours ondulés. La toile Peinture aux formes variables s’inscrit dans une série matricielle éponyme qui initia l’œuvre prolixe et iconique de Daniel Buren.

C’est à la vue d’un tissu rayé chiné au marché Saint-Pierre que le peintre initia dès 1965 un tournant dans sa peinture. Reproduisant méthodiquement des bandes de 8,7 cm de large sur une toile et en variant seulement la couleur, il expérimente désormais une pratique picturale impersonnelle, devant atteindre ce qu’il appelle un « degré zéro de la peinture ». Au motif trivial, répétitif se subordonnent ainsi la distinction conventionnelle entre le fond (le support) et la forme (la peinture), tandis que les notions de cadre, de composition s’effacent radicalement.

Cette version de Peinture aux formes variables est conservée au sein de la Collection Pinault aux côtés de deux variations similaires d’une même série, présentées notamment à l’occasion de l'exposition « Mapping the Studio » s'étant tenue à Palazzo Grassi et Punta della Dogana en 2009-2011.

Expositions
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