François
Curlet
Curlet
Français, né en 1967
L’œuvre de François Curlet est placée sous le signe de l’association, de l’oxymore et de la dérision. Depuis les années 1990, l’artiste fait montre d’une grande capacité à inventer de nouveaux objets artistiques (sculptures et vidéos), lesquels créent parfois de véritables courts-circuits intellectuels.
Dans le prolongement des pratiques dadaïstes de libre association, François Curlet donne une matérialité à d’incongrus rapprochements. Moteur en osier (1989), djellabas siglées de marques de sport (1998), ou mains de King Kong empoignant un bâton éthiopien (« Caché », 2012, conservé au sein de la Collection Pinault), les œuvres de Curlet recourent à un large vocabulaire. Se définissant lui-même comme « conceptuel spaghetti », l’artiste a développé une véritable esthétique du détournement et suscite notre réflexion critique.
Né en 1967, François Curlet réside et travaille entre Paris et Bruxelles, où il a emménagé à la fin des années 1980. Dans les années 2010, à travers plusieurs expositions monographiques dans de grands musées européens, il s’est imposé comme une figure importante de la scène contemporaine. L’œuvre que conserve la Collection Pinault a été présentée pour la première fois lors de l’exposition « Debout ! » au Couvent des Jacobins à Rennes en 2018.