Untitled
Installation d'une camera obscura sur un site spécifique et déterminé Objectif conçu sur mesure
Dimensions variables
À rebours du white cube comme norme, Zoe Leonard métamorphose l’espace d’exposition en de gigantesques camera obscura. Il s'agit du tout premier dispositif optique ayant permis de reproduire une image avec netteté avec l’aide d’une chambre noire. Dans une pièce plongée dans l’obscurité, la lumière pénétrant par un petit orifice projette sur l’un des murs l’image inversée du paysage extérieur à cette gigantesque installation.
Cette œuvre-protocole s’inscrit dans le travail réflexif de l’artiste américaine essentiellement porté sur la nature du medium photographique et la perception sensible des images. Au-delà d’un hommage à l’ancêtre du processus photographique, le recours à la camera obscura ainsi monumentalisée et l’expérience immersive qu’elle suscite sont ici une façon de questionner les frontières poreuses entre l’image-représentation, l’image-reproduction et l’image réelle.
La camera obscura de Zoe Leonard a notamment été présentée en 2012-2013 à l’occasion de l’exposition consacrée à l’image en mouvement, « Paroles des Images », à Palazzo Grassi à Venise, projetant alors la vision inversée du Campo San Samuele qui lui fait face.