Macchia II
Caoutchouc, cordes
Dimensions variables
Une tache noire comme de l’encre flotte à plusieurs mètres du sol. En voie de dispersion ou de rétraction, elle se situe à la convergence de huit cordes. L’ensemble donne l’impression d’une araignée géante couvrant de ses pattes l’entièreté d’un plafond.
Figure de proue de l’Arte Povera, mouvement italien ainsi nommé par le critique Germano Celant en 1967, Gilberto Zorio s’attache par ses œuvres à exprimer l’énergie de la matière. À l’aide de matériaux simples comme le caoutchouc et la corde, il élève la sculpture et le regard, transformant notre perception de l’espace et lui conférant un sens différent. « Ce qui m'a toujours intéressé, [...] c’est la tentative de soulever la structure, de la suspendre et de la placer dans les airs, afin d’occuper tout l’espace, y compris l’horizon aérien », révèle-t-il.
L’œuvre Macchia II a été montrée pour la première fois par la Collection Pinault en 2008-2009 à l’occasion de l’exposition « Italics » à Palazzo Grassi à Venise.