Ghost Ball

Salman Toor peint des mises en scène de personnages (arlequins, clowns tristes, marionnettes) entre comédie et rêve, parsemées de références à l’histoire de l’art occidental. Il les dote d’une tonalité contemporaine et queer, à rebours du contexte généralement homophobe dans lequel il a grandi au Pakistan. 

Il met en jeu dans son oeuvre la vulnérabilité de l’identité, le dédoublement, l’anxiété ou l’appréhension de l’image que l’on renvoie de soi. Ses personnages cherchent leur place et se retrouvent tantôt isolés, tantôt accompagnés, comme dans les danses de Ghost Ball (« le bal des fantômes », en français), composition tourbillonnante dont le fond vert évoque une atmosphère nocturne, irréelle, mais aussi la toxicité du poison.