FPS (60)

L’œuvre FPS (60) ou 60 Frames Per Second s’articule autour d’une frise de soixante panneaux verticaux caractérisés par leur extrême finesse et disparité chromatique. Tous sont de larges photogrammes, des images réalisées sans l’aide d’un appareil photographique en exposant directement du papier photosensible au contact de la lumière naturelle, que l’artiste Liz Deschenes préfère nocturne.

Ces longs photogrammes sont pour l’artiste le moyen de transformer l’espace dans lequel ils sont exposés « en dispositif optique où les regardeurs peuvent se voir en train de voir et comprendre ainsi la construction de l’objet photographique tout comme celle de leur propre perception ». Ils rappellent et perpétuent également d’une certaine manière l’expérience chronophotographique de décomposition de l’image en mouvement telle qu’elle fut inventée par les pionniers Jules-Étienne Maray et Eadweard Muybridge dans la seconde moitié du XIXe siècle.