Dino
Ferrari Dino 308 GT4 accidentée
130 x 420 x 180 cm
La pratique de Bertrand Lavier repose sur ce qu’il appelle des « chantiers ». Ce sont des ensembles qui coexistent les uns avec les autres et sur lesquels l’artiste peut revenir à tout moment.
La Dino, récupérée telle quelle dans une casse, fait partie du chantier des ready-destroyed, faisant ainsi évoluer le ready-made. « La déflagration du ready-made rendant la mort inacceptable », l’artiste a choisi une voiture mythique de grande valeur pécuniaire dont l’accident n’a fait aucun mort, ni blessés graves, mais qui produit une charge émotionnelle assez forte et suggère une histoire rien qu’à sa vue. La sculpture Dino, par son fort impact visuel, sa narration sous-jacente et la démarche artistique y présidant, nous interroge également sur le statut d’œuvre d’art.
Notamment présentée pour la première fois lors de l’exposition « Debout ! » au Couvent des Jacobins à Rennes en 2018, Dino compte parmi les « chantiers » les plus spectaculaires de Bertrand Lavier.