Voyage of the Beagle

Menhirs, mannequins, bronzes, un Brancusi, un Rodin, trophées de chasse, masques tribaux, animaux empaillés, posters et monuments… Ces 57 « portraits » photographiques défilant sans interruption constituent l’œuvre Voyage of the Beagle, ainsi intitulée en référence au journal de voyage d’exploration de Charles Darwin. Disparate, la série peut se lire dans un sens comme dans l’autre, déclinant autant de motifs sculpturaux, issus de différentes civilisations et de différentes époques. Tel un « musée imaginaire » qui exposerait une évolution subjective et non-chronologique de l’histoire de l’art, comprise ici dans une dimension très élargie.

L’artiste Rachel Harrison joue dans cette série photographique avec les principes de comparaison, de juxtaposition et d’anachronisme des images et sur les nouvelles significations qu’ils peuvent engendrer. L'artiste décrit son approche comme de l’ « intuition combinée à la pensée ». Les multiples références qu’elle convoque mêlent aux citations de l’histoire de l’art, de Picasso aux sculptures africaines, et aux motifs de la nature d’autres sujets issus de la pop-culture et des mass-media, constituant ensemble les menhirs des temps modernes.

L’œuvre Voyage of the Beagle a été présentée pour la première fois par Pinault Collection en 2009 lors de l'exposition « Mapping the studio » à Punta della Dogana et Palazzo Grassi à Venise.