Biologizing the Machine

2023

Varech, Aquazole, glycérine, crêpeline, acrylique, LED, insectes animatroniques

Dimensions variables

Anicka Yi, artiste américaine d’origine sud-coréenne déploie une pratique plastique irriguée par la biologie, explorant les porosités entre le vivant et l’artificiel. Les sculptures de Yi regroupent des cocons luminescents aux formes variées qui semblent flotter dans l’espace de la galerie. Il est difficile, au premier regard, de déterminer s’il s’agit de lanternes de papier — comme on en trouve en Asie — ou de gousses géantes renfermant un être en gestation. Un examen plus scrupuleux permet de déceler, par l’ouïe et la perception du mouvement, la présence d’un insecte volant à l’intérieur. Le varech de ces cocons enfanterait-il des hyménoptères animatroniques ? Ces sculptures traitent du flou interprétatif entre
nature et technique. Elles indiquent la volonté de rendre poreuses des catégories considérées auparavant comme étanches, en l’occurrence, le végétal et le mécanique, l’organique et l’artificiel. L’œuvre distille une certaine idée de l’hybridation, du mélange interspécifique, voire post-biologique. Ses oeuvres invitent à se défaire de l’anthropocentrisme : si le végétal peut produire des êtres électroniques, sommes-nous encore si déterminants ?

L'ensemble se compose des œuvres Vibrio Fischeri, Solar Loci, Bubble Coronation, Ocean-Light-Clearing, Water Belly, et Sea Salt High-Rise

Expositions