Camille Henrot . Grosse Fatigue

Le titre de l’exposition était tiré d’une œuvre éponyme, Grosse Fatigue. Projeté dans l’entièreté de la salle, ce film de 13 minutes a pour folle ambition de mettre en abyme plusieurs récits autour de la création et de l’évolution du monde. Mythologie, biologie, anthropologie et art y sont convoqués, dans une démarche cumulative et holistique, accompagnés de la musique de Joakim et un long poème de Jacob Bromberg dit par le slammeur Akwetey Orraca-Tetteh. À cette œuvre-somme répondait la sculpture Tevau, composée d’une lance à incendie formant deux rouleaux, dans laquelle l’on retrouve le goût de Camille Henrot pour les hybridations : ici, celle d’un objet moderne et d’un ancien objet rituel des îles Salomon. 

Immersif et d’une grande puissance d’évocation, l’événement « Camille Henrot – Grosse Fatigue » s’inscrit dans le cycle d’expositions audacieuses du Gucci Museo.