Végas del condado (Paysage espagnol), (Série "Grands paysages")
Peinture sur toile
455 × 515 cm
Réalisée en 1977, la série « Paysage » de Paul Rebeyrolle reflète sa passion pour la nature, à l'instar de celle de Gustave Courbet, artiste qu'il admirait entre tous. Il dira à ce propos de ses paysages: « J'ai envie que le spectateur ait le sentiment d'être dedans, qu'il ait, comme moi j'ai eu, l'émotion forte de rocher, d'eau qui coule, de mousse, d'épine, etc. J'ai envie que le type qui regarde mon paysage se dise : là, je suis dedans, je suis avec le peintre, je participe. »
Son œuvre et cette peinture, Végas del condado [Paysage espagnol] – matiériste, puissante et généreuse – sont un appel à la liberté, le manifeste d'une révolte contre les injustices, l'oppression, l'aliénation de l'homme, mais aussi une ode à la beauté d'une nature indomptable et, elle aussi, totalement libre.
Selon lui, la peinture, qui toujours se situe entre somptueux et tragique, a vocation à alerter : « Il faut qu'il y ait une joie de peindre. On ne peut pas parler de choses graves avec un ton abattu. Le monde est ainsi fait que les choses les plus tragiques doivent, peintes, créer les plus belles terreurs. »
Sensibilisé à l'importance de Paul Rebeyrolle par son ami Pierre Daix, François Pinault est devenu, de façon précoce, l'un des collectionneurs de référence de cet artiste dont il acquiert une première œuvre en 1988. Entre cette date et 2003, date de la dernière acquisition, ce sont quatorze œuvres qui rejoignent la Collection Pinault dont le magistral Végas del condado [Paysage espagnol] de 1978.